Pourquoi agir maintenant ?

Union européenne

En Europe, 2millions de tonnes de déchets d’amiante sont produits tous les ans

France

Dont 770 kilotonnes en France par an

95%

> 95% de ces déchets sont enfouis

Enjeux Environnementaux

Aujourd’hui, la grande majorité des déchets d’amiante en France provient du secteur du bâtiment, principalement lors de travaux de démolition ou de rénovation. Ce secteur représente à lui seul 97 % des déchets amiantés.

Actuellement, ces déchets sont majoritairement enfouis, une solution à faible coût immédiat mais temporaire, peu durable et aux limites environnementales préoccupantes :

  • les capacités d’enfouissement sont limitées, et les sites disponibles se raréfient ;

  • les big-bags ne sont pas toujours parfaitement étanches dans la durée, exposant à des risques de contamination des nappes et sols ;

  • l’enfouissement entraîne un impact environnemental important (zones inondables, transport, superficie utilisée).

Les options de recyclage ou de traitement définitif sont aujourd’hui très limitées.

Principaux consommateurs d’amiante dans les bâtiments de 1920 à 2003
(Union Européenne + Royaume-Uni)

Source: Towards energy efficient and asbestos-free dwellings through deep energy renovation, JRC (2022)

Enjeux Sanitaires

L’amiante est la première cause de cancer professionnel en France. Le danger réside dans les fibres microscopiques que les matériaux amiantés libèrent lorsqu’ils se détériorent.

Les travaux de rénovation énergétique, conjugués aux obligations de repérage amiante avant intervention, accélèrent le rythme des opérations de désamiantage, réduisant ainsi les situations d’exposition.

Pourtant, l’enfouissement des déchets ainsi produits demeure la solution par défaut. Il s’agit en réalité d’une mise en quarantaine temporaire, qui ne neutralise ni la toxicité des fibres ni les risques sanitaires et environnementaux à long terme. Malgré un encadrement réglementaire rigoureux, une défaillance de confinement ou un aléa climatique peut toujours entraîner une contamination ultérieure. Par ailleurs, les capacités d’accueil des sites de stockage et enfouissement (ISDD et ISDND) compatibles avec l’amiante se restreignent progressivement, engendrant des contraintes logistiques croissantes et une pression financière accrue pour les maîtres d’ouvrage – publics comme privés – qui conservent la propriété juridique des déchets et les responsabilités qui y sont associées.